Crédit photo: Romy Abou Jaoude de l’Académie libanaise des Beaux-Arts
Dans les ruelles de Baalbeck, une figure émerge, transcendante dans son engagement envers l’éducation et le développement communautaire. Ramy Lakkis, né en 1971, un pionnier audacieux, incarne la vision d’un Liban prospère et éclairé.
Sa passion pour l’éducation l’a conduit à fonder en 1998 l’Organisation libanaise pour les études et la formation (LOST). Son objectif est de renforcer les compétences des jeunes et des groupes marginalisés afin qu’ils améliorent leur qualité de vie.
Détenteur de diplômes en sciences naturelles et en droit politique, également titulaire d’un doctorat en relations internationales, Ramy Lakkis a vite ressenti combien sa région avait besoin de développement social.
…développer et améliorer ma région a toujours été un de mes rêves et ambitions.
«Quand j’ai commencé à créer l’association, j’étais un jeune homme, donc je comprenais bien les préoccupations de cette catégorie, leur sentiment de vouloir changer la qualité de leur vie et leur région, et de croire en leurs rêves et leur rôle, mais en même temps ils se sentent marginalisés. Et je me souviens toujours de mes débuts dans ma jeunesse et la dureté des réactions face à mon activité » dit-il . Ce sentiment et cette compréhension envers les jeunes ont poussé Ramy Lakkis à travailler pour aider et accompagner les jeunes à développer leurs compétences afin de servir et d’améliorer leur société à plusieurs niveaux, notamment social et économique.
L’un de ses objectifs les plus importants est d’encourager les jeunes à ne pas quitter leurs régions situées loin des villes et souvent dépourvues de services de base. « En outre, développer et améliorer ma région a toujours été un de mes rêves et ambitions », ajoute-t-il.
Changement Social et Économique, objectifs de Ramy Lakkis
Ramy Lakkis a voulu aider les jeunes en développant plusieurs domaines, d’un côté la promotion de la justice et de la solidarité comme remède contre la violence et l’extrémisme, et de l’autre, l’agriculture et l’industrie. C’est le cas de “Al Karya al Ziraiya”, un petit marché où l’on trouve des agricultures et des produits alimentaires locaux. « J’ai voulu éloigner les jeunes des disputes » dit-il.
Ramy Lakkis a changé la vie de nombreuses personnes : « Le soutien qu’il m’a apporté a changé ma vie à 180 degrés » raconte un des bénéficiaires de l’association. « Je venais d’une société tribale et conservatrice. J’étais nerveux et extrémiste. Mais maintenant, j’ai appris à devenir calme et réfléchi. Et j’ai obtenu un emploi au sein de l’association », ajoute-t-il, exprimant sa reconnaissance à son bienfaiteur.
Les Défis de la Création de l’Organisation par Ramy Lakkis
Créer l’association n’a pas été facile pour Ramy Lakkis : « Au départ, c’était une tentative, presque un rêve, quelque chose qui pouvait réussir ou échouer » affirme ce dernier. Premièrement, le concept d’association n’était pas compris par la population. Ensuite, lorsque les financements sont arrivés, des questions et des doutes ont fusé sur la provenance de ces fonds, surtout lorsqu’ils venaient de pays étrangers. Enfin, maintenir une équipe de travail stable et coopérative s’est avéré être un défi considérable.
Ramy Lakkis a fermement cru en ce qu’il faisait. Il a aussi fait preuve de patience. « J’ai accueilli les critiques avec compréhension, j’ai pris le temps nécessaire pour expliquer mes démarches et j’ai persévéré » précise ce dernier.
Parmi ses collaborateurs, Tariq Chebli qui travaille avec lui depuis plus de dix ans salue son engagement sans faille : « Ramy Lakkis est très proche de son équipe. Il traite tout le monde avec égalité et respect. Il sait séparer le travail des relations personnelles et crée un environnement harmonieux et productif », observe-t-il.
« C’est aussi un homme patient, compréhensif, déterminé à développer les compétences de ses collaborateurs et doté de nobles qualités morales » ajoute-t-il. «Tout cela fait que nous le respectons et l’apprécions ».
Portrait écrit par:
Yara Raad, Nagham Zaïter et Hazar Jabali du Collège des Sœurs des Saints-Cœurs Baalbeck
Dans le cadre du projet “Plumes engagées, la jeunesse libanaise s’exprime” porté par l’Institut français du Liban à l’occasion du Sommet de la Francophonie, qui se tiendra en octobre 2024 en France, en partenariat avec L’Orient-Le Jour , l’Académie Libanaise des Beaux-Arts (Alba), YOMKOM, avec le soutien d’ALAMsuisse et ChangeLebanon!
Lisez aussi dans la même série :
Commentaires (0)