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Ouvrir les écoles malgré la guerre, inconscience ou résistance?

Le 24 septembre, en réponse à l’intensification des attaques israéliennes sur le territoire libanais, le ministre de l’Éducation Nationale libanaise a ordonné la fermeture de toutes les écoles du pays. Aujourd’hui, le 14 octobre, la majorité des écoles privées libanaises ont rouvert leurs portes. Inconscience ou résistance ? Toute la question réside ici : ouvrir les écoles malgré la guerre, est-ce un acte d’inconscience ou de résistance ?

Ouvrir les écoles malgré la guerre qui hante le pays

Est-ce un acte d’inconscience face aux dangers qui règnent sur le pays ou une forme de résistance courageuse ? Si d’un côté, exposer élèves, corps professoral et administratif aux risques peut sembler imprudent à certains, d’un autre, et le Liban l’a prouvé à toutes épreuves, maintenir les écoles ouvertes s’impose comme un symbole de refus de céder à la peur et surtout à l’inaction de tout un chacun face à un ennemi qui depuis des décennies, planifie d’expandre ses territoires sur la région. Avons-nous la confirmation que ce pays criminel ne bombardera pas nos écoles ? Aucune, au vu de ses actions indiscriminées à Gaza dernièrement, en Palestine depuis 1947 et au Liban depuis 1967.

Ouvrir les écoles une manière de préserver l’éducation, de montrer que la vie continue malgré les épreuves, loin d’être de l’inconscience, pourrait bien être une forme de résilience collective et une forme de résistance pour ces raisons :

L’éducation avant tout

La guerre que vit le Liban depuis longtemps, cherche surtout à déstabiliser ses sociétés et à l’affaiblir en perturbant ses institutions essentielles, surtout l’éducation, atout primordial du libanais. Contre vents et marées, durant toute son histoire, le Liban a maintenu ses écoles ouvertes, affirmant que l’apprentissage de ses jeunes générations ne sera pas sacrifié, peu importe les circonstances.

Symbolisme de la normalité

Les élèves qui se rendaient à l’école ce matin arboraient un sourire indescriptible. Certes, la technologie permet aujourd’hui de poursuivre l’apprentissage même lorsque les écoles sont fermées,  mais aucune des alternatives disponibles ne remplace le lien social et l’interaction humaine, dont ont besoin les jeunes, au sein de l’école.

Maintenir l’école ouverte incarne une résistance face à la peur et au chaos. Cela permet de montrer que la vie continue, même dans les moments les plus difficiles, et renforce le sentiment de stabilité chez les jeunes. L’école devient aussi un lieu de refuge, où ils peuvent trouver un certain cadre, un espace sécurisé, loin de l’anxiété provoquée par les conflits et qui les bombardent sur les réseaux sociaux.

Garantie de l’avenir

A leur niveau, les jeunes n’y peuvent rien contre cette guerre, leur résistance consiste à malgré tout, devenir des citoyens affirmés, avisés et munis de bagage académique assez fort pour reconstruire le pays.

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