Face au développement technologique et notamment des réseaux sociaux, de nouveaux métiers numériques liés à l’édition, au marketing et aux influenceurs et blogueurs, émergent et se professionnalisent. Alors, nous sommes allés à l’encontre d’une nouvelle génération d’influenceurs et vers quelques universités. Découvrir ce qui a affecté les étudiants et mené vers des choix de professions plus faciles des fois et plus rentables .
La catégorie la plus touchée par les nouveaux métiers du social media c’est la génération Z. Les Z n’ont pas connu la vie sans internet, ils se sont basés au cours de leur étude, travail et usage personnel sur Internet. Ce sont les jeunes âgés aujourd’hui à peu près entre 6 et 24 ans.
Ces jeunes constatent que, dans la plupart des fois, la diffusion des vidéos spontanées sur les réseaux sociaux, est une bonne technique pour réaliser de grands profits rapidement. C´est le cas des influenceurs de TikTok, appli lancée pendant le premier confinement, et qui fait des records de millions de vues pour certaines vidéos.
À l’instar de Georges Azar, âgé de 20 ans et étudiant en gestion d’entreprise, connu sous le nom de @basit.nation, qui est passé à 100 000 abonnés sur son compte TikTok en quelques mois grace à ses sketchs comiques. Son objectif c’est de faire du réseau social sa future profession. “Faute de mauvaise orientation scolaire, je n’ai pas pu bien choisir ma spécialisation universitaire. Maintenant après être devenu un influenceur, je commence à bénéficier de ma formation pour développer mon propre business plus tard”, témoigne Georges.
Au niveau académique , quels sont les changements dûs aux médias sociaux ?
Mahmoud Tarabay, professeur de journalisme et des sciences de l´Information à l´Université libanaise explique l´accroissement du rôle des réseaux sociaux au cours du temps : “Ce phénomène a pris de l’ampleur depuis 2005 avec le Web2. Il était essentiel que les universités dans le monde subissent durant les années 90 et 2000, un changement adéquat avec les nouvelles exigences du marché de travail.
Bien que beaucoup de personnes ont perdu leur emploi à cause de l’épidémie, plusieurs secteurs ont cependant émergé en réponse à la demande des entreprises. Selon les données LinkedIn, les professions des médias sociaux sont parmi les 15 secteurs d’emploi en France, qui ont percé au cours de la pandémie et ont contribué à recruter malgré la crise.
Mahmoud affirme que: “l’Université libanaise-faculté d’Information a subit un changement dans le programme depuis 5 ans et a introduit de nouveaux cours liés au marketing des médias sociaux, nécessaire pour une utilisation ultérieure sur le marché du travail. Mais cette mise à jour a été faite par d’autres universités au Liban en 2010.”
Cependant, les nouvelles professions qui ont émergé pour les réseaux sociaux tel que le chef de projet SEO, le journaliste web, le Social media manager, le community manager, … ne présentent aucun problème dans la société, car elles sont considérées comme de nouveaux domaines scientifiques qui relève d´une formation académique.
“Mais, le danger des réseaux sociaux réside uniquement dans la catégorie des jeunes influenceurs. De peur qu’ils ne deviennent sources d’informations pour leurs abonnés, du fait que les utilisateurs des médias sociaux sont des adolescents, ou des personnes qui n’ont pas la formation nécessaire pour gérer leur compte ou même être un meilleur exemple pour leurs abonnés, et ils peuvent aussi par manque de savoir, leur fournir des informations incorrectes ”, assure Mahmoud.
Ils ont même de l’influence sur les adultes et les milieux professionels, les nuances deviennent fragiles:
Désespérée de découvrir que les accès presse, si précieux, si rares, sont désormais également ouverts aux influenceurs. Comme si les places n’étaient pas déjà assez chères. Comme si être crédible était pas déjà un combat de tous les jours.
Je suis la seule à trouver ça abusé ?? pic.twitter.com/aqxaeOxGNE— Paloma Clément Picos (@Palomatch_) October 25, 2021
Et quand-même, tout le monde n’est pas influenceur
Le phénomène des influenceurs n’est pas un métier, surtout au début, c’est un hobby avec une possiblité de gain d’argent. Néanmoins, la réussite sur les réseaux sociaux n’est pas facile ou inévitable car le goût, l’humeur et la tendance des internautes sont en constante évolution, et il faut beaucoup de consistence et de la creativité chez le producteur d’infos.
A cet égard, afin que ça devienne une profession, certaines conditions doivent être prise en compte. La production sur les médias sociaux demande une formation académique et technique, de façon à respecter les règles professionnelles, et à s’attirer des « vues ». C’est pour cela, la plupart des influenceurs et célébrités ont une équipe spécialisée qui travaille sur le contenu et assure le suivi de leurs comptes sur les réseaux sociaux.
Un CRM manager, qui a “entre 2 ans et 5 ans d’expérience, serait rémunéré en France entre 35 000€ et 40 000€ l’ an. Avec une expérience supérieure à 5 ans, il ou elle peut prétendre à un salaire entre 40 000€ et 50 000€”, selon une étude réalisée par PageGroup 2020. Mais si les professions des médias sociaux permettent de gagner de l´argent, il faut aussi savoir se renouveler constamment pour préserver sa place sur les réseaux sociaux.
Des offres compétitives aux producteurs de contenu:
Abed chawki, étudiant en Banque et Finance, âgé de 21 ans, a commencé à produire des vidéos amusantes à l´âge de 14 ans sur l´application “Vine app”, appli de production de vidéos créé en 2012, puis désactivée par son acheteur, Twitter en 2016. Il y a 2 ans, profitant de la période de pandémie du virus Corona et de la renommée de TikTok, il décide de se certifier en médias sociaux par “Zechonomy”, -une société de marketing numérique- d´une formation en ligne de 6 mois, et de recommencer sur les réseaux sociaux.
Sous l’impact du succès réalisé par TikTok, plusieurs applications se sont mises en place pour conquérir le marché des courtes vidéos, ou les loop videos, dépensant parfois des millions de dollars pour attirer les créateurs vers leur plateforme. C´est le cas de l´application chinoise “Kwai”, qui offre à ses utilisateurs plus de chances de gagner d’argent que TikTok. Le fonctionnement de cette application est établi par les Koins que les utilisateurs collectent en fonction du nombre d´engagement et de vues de leur vidéos, au point que chaque 100 Koins vaut 1$. “Cette nouvelle entreprise ouvre des bureaux d’agence dans beaucoup de pays afin de se connecter avec les influenceurs du monde. Récemment, j´ai signé avec l´agence présente au Liban, qui prend une commission de 20% sur les revenus de chaque influenceurs”, révèle Abed.
Produire du contenu facile et qui parait très professionel:
A son tour, Instagram a lancé la fonctionnalité “Reels” qui ressemble à TikTok et permet de tourner des vidéos de 15 secondes en y ajoutant des effets visuels et sonores. L´entreprise voulait produire une nouvelle génération de créateurs et les users adoraient se voir aussi professionels, aussi facilement.
Rawad Minkara, libanais et citoyen américain, avec 19300 abonnés sur Instagram, est payé par Instagram sur le nombre de vues sur ses vidéos. “Ma plus grande source de revenus vient d´Instagram, elle paie une somme de 1000$ pour chaque 1.74 millions de vues sur les vidéos et distribue beaucoup de bonus aux influenceurs, un bonus de 100$ par exemple pour une diffusion d’une vidéo « live » seulement. Mais malheuresement ces privilèges ne sont pas disponibles pour les utilisateurs d´Instagram au Liban”, souligne Rawad.
“En contrepartie, TikTok paie aux utilisateurs 2¢ (cents) pour chaque milliers de vues. Alors il faudra atteindre 1 million de vues pour obtenir 20$ pour chaque video”.
Les répercussions morales sur les influenceurs:
Lucy Diab, licence en poche, se concentre actuellement sur sa chaîne YouTube. Elle a été victime d´intimidation verbale et de paroles décourageantes de la part de ses amis et sa famille: “Cela m´a affecté négativement au début, sachant que j’étais encore adolescente. Au point que je me demandais à chaque fois si ce que je faisais est convenable à ma société” proclame-t-elle.
Les plateformes publiques vous rendent sujets à des critiques et pires des attaques souvent gratuites, un article précedent de Yomkom sur le cyber-bullying, met en garde contre certains dangers des réseaux sociaux. Il est nécessaire d’accroître les campagnes de sensibilisation, en particulier pour les adolescents et les enfants par le biais des conférences et de publicités, afin de lutter contre le chantage, le cyberharcelement et toutes autres répercussions auxquelles les jeunes sont exposés sur les réseaux sociaux.
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