Oussama al-Daghiri, un jeune Saoudien, élève des animaux sauvages dans sa maison ! Toujours à leurs côtés, Oussama est très proche de ces animaux, il passe son temps avec eux comme s’il existait un langage de communication exceptionnel entre eux. Il n’arrête pas de surprendre son entourage par la façon dont il traite ses animaux et par la relation solide qu’il a avec eux.
Ce jeune saoudien et ses animaux vous donnent envie et vous poussent sans doute à vous poser des questions genre : « Peut-on élever un animal sauvage à la maison? Est-il aussi facile d’élever un tigre à la maison ? Pourquoi je n’amène pas un crocodile chez moi? » Eh bien attention !
Tout d’abord, qui est Oussama al-Daghiri ?
Très connu pour sa passion pour l’élevage des animaux sauvages dans le monde arabe, en particulier en Arabie saoudite, dès son plus jeune âge, Oussama a commencé à montrer son amour envers ces animaux, et sa capacité à jouer avec eux librement. Il publie des vidéos amusantes de lui et ses animaux sur les réseaux sociaux, en particulier sur Instagram où ses « followers » ont atteint 1,1 millions de personnes !
Vous pourriez penser que l’élevage des animaux sauvages est amusant et vous aide à montrer vos talents devant vos amis. Mais vous avez complètement tort…
Refaites vos comptes avec nous, ce n’est pas si simple !
En effet, en avril 2021, l’Arabie saoudite a été bouleversée par la mort d’un Saoudien âgé de 22 ans après avoir été attaqué par « son lion » qu’il élevait dans le quartier d’Al-Sali à Riyadh.
C’est pour cela soyez prudents… ! Sachez qu’il est extrêmement dangereux et difficile d’élever des animaux sauvages à la maison ! Dans un article précédent sur les raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas élever « un hibou à la maison » nous expliquions une partie de ces dangers, alors que dans cet article nous vous donnerons plus de raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas élever un animal sauvage à la maison.
Pourquoi vous ne pouvez pas élever des animaux sauvages à la maison ?
Les passionnés d’animaux qui recherchent de nouveaux amis plus ou moins étranges, ont trouvé dans des créatures bizarres comme les chimpanzés, les serpents, les quinquajous et les perroquets écarlates, leur thérapie. Mais détenir – littéralement – ces animaux sauvages chez soi, engendre quantité de conséquences négatives, qui surgissent surtout quand la bête grandit et que son naturel reprend le dessus. Les bêtes farouches ne devraient pas s’adapter à vivre avec l’homme à la maison, elles constituent un danger pour eux et pour nous :
1- Les animaux sauvages ont besoin de vivre dans un environnement approprié à leurs besoins
Les lions semblent s’amuser avec Naseem Abu Juma, mais en fait ils ont leurs propres besoins comportementaux, sociaux, alimentaires et psychologiques complexes que l’homme ne peut assurer en les enfermant chez lui. Les animaux sauvages gardés comme « animaux de compagnie », ont des besoins auxquels l’homme ne peut pas répondre, comme chasser pour manger, avoir des étendues pour courrir pour fortifier leur muscles, vivre avec d’autres animaux de leurs genres, grimper sur des arbres… La place naturelle de ces bêtes est dans la nature, les forêts, les réserves où des spécialistes, vétérinaires ou soigneurs savent faire face à certaines circonstances et préserver ces animaux.
2- Certains animaux gardés chez l’homme sont en voie de disparition
Garder les animaux de la forêt chez soi, engendre leur disparition. Plus fréquemment, le perroquet, qui est le plus menacé par la disparition au monde en raison de la grande demande commerciale sur ce genre d’oiseau. Il est effectivement très agréable pour l’homme d’avoir comme compagnon amusant à la maison un perroquet bavard, mais il ne faut surtout pas oublier que le perroquet même s’il n’est pas considéré comme un animal sauvage, vit originairement dans des forêts et non seuls dans des maisons et des cages. La demande mondiale considérable sur ces animaux sauvages exotiques entraîne l’augmentation de leur chasse illégale et le trafic de millions d’oiseaux, de mammifères et de reptiles chaque année, dont la plupart meurent en étant capturés ou transportés. Mais aussi perdent leurs instincts en étant apprivoisés.
3- Les animaux sauvages peuvent présenter un danger pour l’homme
Les animaux sauvages ont des instincts qu’ils ne peuvent pas contrôler, même s’ils sont apprivoisés. Ces instincts les amènent à agir violement, à attaquer des individus ou encore d’autres animaux, instinctivement et donc inconsciemment . C’est pour cela, détenir des animaux sauvages chez soi est dangereux, puisque aussi expert que vous soyez, vous pourrez être victime des morsures et des griffures des animaux sauvages. A part le fait que les propriétaires d’animaux sont légalement responsables de tout dommage, blessure ou maladie causé par les animaux qu’ils gardent.
Élever un animal sauvage quand il est bébé vous semblera facile, amusant et possible mais le problème se dévoile une fois que votre animal grandit ! Trouver de nouveaux foyers adéquats aux grands animaux est très difficile, voire impossible. D’autant plus que la plupart des zoos locaux sont incapables de les recevoir.
4- Les animaux sauvages tombent également malades
Il est difficile de traiter les animaux sauvages malades pour maintes raisons : le manque de vétérinaires spécialistes dans notre région, les coûts élevés des traitements et les hôpitaux spécialisés sont très rares. Mais aussi, les animaux sauvages risquent de transmettre à l’homme des maladies telles que la rage, la tuberculose, les virus de l’herpès, la salmonelle, la poliomyélite, la tuberculose, la fièvre mouchetée des montagnes rocheuses et la peste bubonique.
5- L’élevage des animaux sauvages au Liban est illégal
En décembre 2020, les forces de sécurité intérieure ont arrêté trois personnes qui vendaient des crocodiles et d’autres animaux au Liban parce que c’est tout simplement illégal.
Tous les pays interdisent la possession des animaux sauvages à moins d’obtenir un permis. Certains pays permettent aux individus de les posséder, tandis que d’autres ne donnent pas cette licence aux amateurs, mais seulement aux entraineurs d’animaux, aux propriétaires de zoos, comme c’est le cas au Liban. En Arabie saoudite, par exemple, une infraction pareille sera sanctionnée par une amende pouvant atteindre 30 millions de riyals saoudiens, en plus de 10 ans d’emprisonnement.
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