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5 mots de 2020 que nous ne pensions jamais utiliser

Depuis fin 2019, jusqu’à aujourd’hui le moins qu’on puisse dire c’est que nous sommes bien bouleversés et que notre conversation diverge toujours vers les mêmes mots. Entre la crise économique, la pandémie Coronavirus et l’explosion du 4 Août , le libanais est servi ! Servi de chamboulements à sa vie, d’inquiétudes de phobies nouvelles et de peur pour soi et autrui. Depuis nous sommes omnibulés par les évènements qui nous entourent, du coup nous répétons les mêmes mots milles fois par jour, des mots que nous ne pensions jamais utiliser dans nos hangouts.

Ils reviennent à chaque conversation, certains que nous ne pensions jamais avoir à utiliser, que nous pensions disparus depuis la grippe espagnole et d’autres trop spécialisés pour être utilisés par le commun des mortels et rentrer dans la langue courante :

1- Coronavirus ou Covid, pandémie et symptômes

Ce mot est sur toutes les lèvres à niveau mondial, avec lui tous ses mots de même famille, pandémie, porteur, symptomatique et asymptomatique, quarantaine ou comme certaines l’appellent quatorzaine, incubation, confinement, déconfinement, social distancing. Gestes barrières, masque chirurgical, tousser dans son coude, charge virale, gel sanitaire on sait même qu’il doit être à 70% d’alcool ! Vous avez vu le film « Contagion » jamais au grand jamais nous nous étions doutés le vivre en vrai un jour et devenir nous même les acteurs de la série ! On parle aussi des variantes et de l’efficacité du vaccin sur chacune ! Ah oui et la mutation ! Un vrai film de Spieldberg !

Sans compter que depuis cette pandémie, les mots positif et négatif n’auront plus jamais le même sens.

2- Thawra ou la révolte du libanais

Le 17 Octobre 2019, le peuple libanais a manifesté dans la rue et a dénoncé la corruption, l’inflation, les mauvais jugements de ses dirigeants et surtout la dette nationale de 120 milliards de dollars qui laisse le pays dans l’incertitude si on est optimiste.  Sans oublier le masque à gas et les balles en caoutchouc.

Dans une série d’article, nous avions suivi les artistes de la Thawra, qui s’étaient surpassés sur les murs de Beyrouth.

3- Eurobonds, haircut, prix de la livre…

Depuis localement, nous sommes tous devenus des experts financiers, on parle de Eurobonds, de la dette nationale interne et externe, de haircut, de Ponzi Scheme, de fresh-money, lollars, wollars, de lirafication et dévaluation. Que de mots monétaires très sérieux mais en fin de compte, et pour résumer, veulent dire une seule chose, le peuple libanais n’a plus droit à son argent en banque.

4- Le Online learning 

Depuis le confinement, nous sommes tous devenus des experts en Zoom, Meet, teams… présentiel et distanciel, télétravail, tous les élèves du monde et leurs parents ont eu à apprendre à distance, à étudier seuls et à présenter leurs examens en ligne, QCM etc… Je vous parie que vous sortez cette phrase à votre grand-père il penserait que c’est du chinois.

5- Enfin et pas le moindre, le Nitrate d’Ammonium

Depuis l’explosion du 4 Août 2020, nombre d’entre nous sont devenus experts en explosifs, détonation, et nous savons précisement combien la proximité du NA avec les stocks de feux d’artifices peut être explosive. Nous avons appris, à nos propres dépends, pour quoi est utilisée cette matière et la quantité autorisée, et sinon celle qui aurait du être saisie par l’armée. Nous savons aussi quelles sont les prérogatives de chacun quant il s’agit de ce genre d’explosifs…

Allons-nous jamais savoir revivre normalement un jour, et avoir de petits soucis ?

 

 

 

 

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