Tu aimes la pêche ? Eh bien cette saison, 7 poissons sur 10 que tu pêches sont ce vilain poisson !
Attention il est non seulement vilain mais il est aussi dangereux dans nos assiettes que pour l’écosystème marin.
En fait, quatre poissons dangereux envahissent la mer méditerranée et plus récemment au Liban depuis des dizaines d’années. Arrivés par le canal de Suez ils sont appelés les immigrés lessepsiens, comme tout animal ou plante originaire de la mer Rouge, et qui est arrivé en mer Méditerranée, nommés ainsi après Ferdinand de Lesseps, l’ingénieur qui a construit le canal.
Certains scientifiques pensent que la présence des espèces lessepsiennes en Méditerranée est un signe du réchauffement climatique, l’eau de la mer Méditerranée étant normalement plus froide, les espèces originaires de la mer Rouge ont habituellement du mal à y survivre.
A part le fait que ces espèces ne sont pas faites pour notre écosystème, et sont nocives pour notre flore et faune marine, parmi les critères qui les définissent sont la toxicité, la reproduction rapide et la capacité à s’installer dans tous les types de milieux.
Il faut agir le plus vite possible. Faire circuler l’information sur ces poissons pour qu’on les détecte au plus tôt, qu’on les reconnaisse.
Le poisson-ballon, Siganus ou poisson-lièvre :
Ces poissons envahissants sont connus au Liban sous le nom de manfakh ou (Arnab). Ils ont les joues argentées, et des dents de rongeurs, et sont originaires des océans Pacifique et Indien. C’est un poisson-globe, mangé comme le délicat Fugu au Japon. Ce poisson ne doit pas finir dans vos plats, sa peau, ses yeux, ses nageoires et certaines parties de sa chair sont toxiques, ils contiennent de la tétrodotoxine, un poison mortel.
Mais sa toxicité n’est pas le seul problème de nos pêcheurs. Ce poisson mord à travers les filets de pêche qui coûtent des milliers de livres pour obtenir la prise à l’intérieur …
Il est appelé ballon ou globe parce qu’il se gonfle quand il se sent en danger.
Le Poisson-lapin- Abou chawkeh sawda
Cousin du lièvre, ce poisson qui broute tout, a été repéré sur toute la côte du Levant, il nuit à l’écosystème marin local, détruit les forêts de Cystoseira, petites algues de 30 à 40 centimètres de hauteur, très caractéristiques de la Méditerranée, qui fournissent nourriture et abri à des centaines d’espèces.
L’épine dorsale de ce poisson est venimeuse aussi et peut affaiblir la personne piquée.
Une expérience a été faite par des scientifiques espagnols en Turquie ; en protégeant, à l’aide de cages, les forêts d’algues, ils ont empêché les poissons-lapins de s’en nourrir. Ces forêts se sont alors naturellement développées, apportant la preuve que ceux-ci sont bien à l’origine de leur destruction.
Le Poisson-chat- Samaket el Herr
Les poissons-chats se caractérisent par un corps sans écaille, plusieurs paires de petites barbes, une nageoire dorsale adipeuse devant la queue et des épines sur les nageoires dorsales et pectorales qui peuvent faire subir de douloureuses blessures. Chez certaines espèces de chats-fous de plus petite taille, les épines ont un sillon et sont munies d’un sac de venin. Les poissons-chats mangent des insectes aquatiques, des mollusques, des crustacés, des végétaux et d’autres poissons.
Le poisson-Lion- Samaket el Assad
Son corps présente une alternance de bandes verticales claires et de bandes foncées. Le poisson-lion se nourrit de poissons et de crustacés, soufflant parfois dans l’eau pour désorienter sa victime avant de la dévorer. 1000 poissons-lions peuvent ainsi dévorer en un an pas moins de 5 millions de proies. Ce poisson est aussi beau que venimeux. Il est majestueux avec ses épines dorsales. Appelé rascasse volante, il possède de longues épines le long de sa nageoire dorsale.
Sa caractéristique la plus remarquable est la ligne d’épines qui parcourt toute la longueur de son corps, armes dont sont également dotées ses nageoires en éventail. Ces 18 épines aux rayures brune et blanche, sont très venimeuses, y compris pour les humains. Ce qui explique que la créature attire peu de prédateurs naturels, à l’exception des murènes et des requins.
Deux techniques pour survivre aux lessepsiens
Les Japonais ont mis au point une technique très compliquée pour rendre comestible ces poissons. Mais il faut cinq ans pour la maîtriser ! Sachant qu’ils se vendent très cher au Japon ! Serait-ce le prix du risque pris ou sont-ils tellement bons? En tous les cas, il vaut mieux t’en débarrasser si tu les as pêchés, toi…
En cas de piqûre de l’un ou l’autre poisson aller directement à l’hôpital, avec de préférence le poisson qui t’a piqué dans un sac – pour que les soignants reconnaissent le poison à traiter.
Teste tes connaissances:
Commentaires (0)