Les fleurs des champs du Liban viennent dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Notre richesse inestimable est à conserver de toute urgence. Pour avoir des explications, Yomkom a eu recours à Dr.Magda BouDagher Kharrat, généticienne des plantes qui s’intéresse particulièrement à la conservation des espèces endémiques, cheftaine de département à l’ Université Saint Joseph, co-fondatrice et présidente de «Jouzour Loubnan», une ONG s’occupant de reboisement au Liban depuis 2008.
Les iris sofrano, les cyclamens libanoticum (2 fleurs exclusives au Liban) et les tulipes sauvages sont des plantes à bulbes. Leur population est en voie de disparition surtout à cause de la cueillette excessive qui ne laisse pas le temps aux plantes de se reproduire proprement. Dr. Kharrat explique : ces plantes se reproduisent de deux façons : sexuée et asexuée.
La reproduction Asexuée se produit grâce au bulbe tout seul : chaque année il donne une fleur tant qu’il est dans le sol, et il peut vivre plusieurs années. C’est un mécanisme de survie des plantes au cas où elles ne peuvent pas se reproduire sexuellement. Mais le bulbe ne vit pas très longtemps !
La reproduction sexuée se fait quand une fleur est fécondée par le pollen d’une autre fleur. A ce moment-là, chaque fleur donnera des graines, et chaque graine donnera alors une nouvelle fleur (qui aura à son tour un bulbe). Donc si on ne laisse pas les fleurs jusqu’ à ce qu’elles libèrent leurs graines, il n’y aura pas de nouveau bulbes ! et au fil des années la population sera exterminée.
Mais la guerre n’est pas encore perdue. En protégeant le nombre minimal qui reste, la population aura la chance de se régénérer toute seule. Eduquer les gens est une nécessité primordiale pour ne plus cueillir les fleurs et laisser tout le monde en profiter, et les générations futures à les admirer.
Quelques fleurs des champs
Les mauves
Les rouges
Les blanches
Les roses
Les jaunes
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