The Art of Boo, Bernard Hage
Illustrateur, dessinateur et graphiste, « cartooniste politique, misanthrope humaniste », définition qu’il donne à son travail « The Art of Boo », Bernard Hage se consacre entièrement à sa carrière artistique depuis 2012. Premier de promotion en master de design graphique, il débute dans des boîtes de publicité nationales et internationales. Première exposition individuelle en 2014, premier livre d’histoires courtes illustrées en 2017. Ses dessins sont publiés hebdomadairement dans l’Orient Le Jour.
D’où vient le nom « Art of Boo » ?
Boo est le son émis quand on désapprouve quelque chose. Il s’agit de « huer » ce qu’on trouve désagréable. Mon art exprime la dissatisfaction sur des problèmes sociaux ou autres, et dit les choses telles qu’elles sont.
Etes-vous passé par une période de blocage ?
Un artiste peut passer par une période où il n’arrive pas à être créatif. Bernard Hage explique sa façon pour en sortir. « Toute sorte de routine ou de zone de confort n’est pas saine pour l’esprit créatif ». Il faut donc varier les lieux de travail et les habitudes quotidiennes, le genre de livres qu’on lit et même les gens qu’on fréquente.
Qu’est-ce qui inspire Bernard Hage ?
Après des années d’essais, d’erreurs et d’expérimentation : « Les ingrédients de mon art viennent de mes émotions : colère, joie…et je les exprime d’une manière drôle pleine d’ironie ».
N’avez-vous pas peur ? Vous-a-t ’on jamais empêché de publier ?
Prenant toujours en considération la nature du public, Bernard ne partage pas tous ses travaux. Il tempère son sens d’humour noir, qui pourrait aborder certains sujets, et s’autocensure avant de publier quoi que ce soit.
La touche spéciale de The Art of Boo
L’humour. Il permet de tout dire en maintenant une certaine limite de critique. C’est dur bien sûr, dans un pays qui prétend être une démocratie, pour un artiste qui en a tellement à dire. Les gens ont tendance à prendre la vie trop au sérieux parfois. Tout ce qui mérite d’être pris au sérieux, vaut la peine d’être moqué…
Bernard Hage et la Thawra
Je suis « très heureux de voir éclater la révolution, et il est du devoir de chaque artiste d’y contribuer et d’exprimer ses idées et pensées de manière originale et personnalisée ». D’ailleurs, depuis même avant le début de la Thawra, Bernard documente la corruption et l’impuissance des politiciens partout où il expose.
***
Article 2/3 de la série: Thawra artistique et les artistes de la Thawra
Commentaires (0)