يسقط جدار العار- آية دبس ويوسف تلّيه Graffiti réalisé avec son ami Youssef Talia
Artiste originaire du Sud Liban, fraîchement diplômée des Beaux-arts. « Dans mes dessins, j’extériorise mes sentiments et mon opinion, surtout que je vivais la « Thaoura » au quotidien dans la rue ». L’observation des manifestants, de « leurs différences et diversités qui ne les ont rendus que plus unis », Aya se sent concernée. Elle dessine ce qu’elle vit sur le terrain.
« Mes dessins touchent les gens », ils expriment leurs réalités et opinions, colère et difficultés. « L’artiste ne peut pas se détacher de la société, il doit choisir le bon timing pour que son art soit mieux apprécié ».
Ses dessins sont faits en plusieurs étapes : recherche, réflexion, sketch, et… sentiments. Ils varient selon les évènements et l’ambiance générale : marmites, bombes lacrymogènes, mur entre le parlement et les citoyens… Ses moyens ? graffitis, dessins sur canson…
« Là-bas, je voyais la spontanéité et l’authenticité des gens les unifier pour exprimer leur opinion, alors que les rumeurs disaient qu’ils étaient « moundassin », ou des gens infiltrés, payés pour saboter…
« La liberté est essentielle dans l’art ». S’exprimer sans limite, sans crainte des jugements ou des sanctions. « La peur enlèvera toute véracité et authenticité » et entravera le message.
Talentueuse et courageuse Aya, qui considère que l’art est sa vie. De l’avant va !
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Article 1/3 de la série: Thaoura artistique et les artistes de la Thaoura
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